Il était une fois, le 4 novembre 1895
Ce jour-là, à Genève, soixante-cinq avocats se réunissaient pour redonner corps à une institution disparue depuis près d’un demi-siècle, l’Ordre des avocats de Genève.
Aboli en 1851 au nom d’une liberté sans règle, le barreau genevois vivait alors dans un désordre où n’importe qui pouvait se proclamer défenseur.
Ainsi renaissait l’Ordre des avocats de Genève. Son ambition ? Redonner à la profession une voix collective et un socle déontologique, fondé sur l’honneur, la dignité et la confraternité.
Quelques jours plus tard, le 18 novembre, l’assemblée élisait le premier Conseil : Me Victor-Célestin Martin, président ; Mes Camille Ferrier, Auguste Cramer, Frédéric Raisin, Florian Racine, Jacques Rutty, Édouard Odier, Alfred Gautier et Alfred Martin. Neuf noms pour une même conviction : qu’un barreau uni et exigeant est la meilleure garantie de justice.
Dans mon discours lors de notre traditionnel banquet (lien), j’ai rappelé combien ce geste fut un acte de foi et de résistance, celui de refuser le nivellement par le bas de notre profession et de défendre la valeur du droit face à l’arbitraire.
Je vous invite à redécouvrir cette page fondatrice dans l’ouvrage publié à l’occasion de cet anniversaire : Histoire de l’Ordre des avocats de Genève – Pour l’honneur et la dignité du barreau. Cent trente ans plus tard, cette histoire résonne encore. Elle dit la force du collectif, la valeur de notre serment et la force de notre choix :
Ce choix repose sur trois repères qui, depuis 1895, nous servent de boussole :
Ces trois repères sont notre boussole. Ils ont traversé cent trente ans d’histoire. Ils nous guideront encore dans les tempêtes et les révolutions d’aujourd’hui et de demain.
À nous d’en écrire les prochains chapitres.
Vive l’Ordre des avocats de Genève.
Longue vie à l’Ordre des avocats de Genève !