Depuis toujours, partout il y a eu des choses terribles ou même simplement choquantes. Et alors qui peut s’en penser victime et après s’en prévaloir ? Pourquoi et comment agir ? Tels sont les sujets que nous proposons à l’étude qui démarrera par trois conférences participatives autour de sachants, des associations, de la presse, ou des professionnels de l’enquête et de la justice ou enfin de la médiation. Pour maintenir l’élargissement des informations et de la culture, sera aussi maintenu l’appui des avocats membres de l’Union Internationale qui, d’une quarantaine de pays, sont venus à une réunion en novembre dernier expliquer à nos Procureurs en charge de nos compatriotes victimes à l’étranger comment cela pouvait se comprendre et se pratiquer chez chacun d’eux.
Comme la matière est fondamentalement concrète, à chaque fois un ou plusieurs exemples connus parce que relatés dans la presse seront les points de départ des questions mises en suspens.
Les conférences auront lieu à Paris (Université Sorbonne Paris Nord – campus de Villetaneuse), avec possibilité de participation à distance via le lien ci-après :
Mardi 1er avril - La place de la victime dans la société et sa parole : entendre les paroles
Comment entendre toutes les paroles d’éventuelles victimes ? Mineures, personnes âgées, malades, ou tout simplement incompréhensibles ? Comment entendre la parole d’une victime personne morale ? Et quelle portée accorder aux déclarations de témoins ? Quelle place pour la dénonciation ? Comment se forment les policiers et magistrats ? Quels relais/porte-voix pour la parole des victimes (rôle des associations ; mais aussi des professionnels de santé ou des travailleurs sociaux) ? Quels obstacles identifie-t-on aujourd’hui à l’écoute de la parole des victimes d’infractions ?
Mardi 24 juin 2025 : La place de la victime pendant l’enquête et sa plainte : valoriser / sacraliser la parole
La question est celle de la place de la victime dans notre justice pénale et dans celle des autres pays, ce qui reflète sans doute une perception plus générale de ce qui doit être protégé dans chaque société. Pourquoi la parole de la victime est-elle valorisée aujourd’hui, alors que cela n’a pas toujours été le cas historiquement ? Quelles en sont les manifestations et les effets ? En France, tout plaignant peut participer au procès pénal en tant que partie dite civile, mais cela n’existe pas dans tous les pays, et alors comment font les plaignants ? A quelles difficultés ces différences conduisent-elles ? Comment appréhender le cas des personnes qui se prétendent faussement victimes d’une infraction pénale et quelquefois avec grand bruit ? Peut-on remettre en cause la parole de la victime ? Comment concilier valorisation de la parole de la victime et présomption d’innocence ?
Jeudi 11 septembre 2025 : La place de la victime pendant le procès et ses demandes
Une fois la partie civile reconnue victime, quelle est la réparation qu’elle peut envisager et à l’encontre de qui ? Et quel est le prix qu’elle va devoir payer du fait d’avoir à venir parler d’elle et subir les questions qui peuvent raviver sa douleur, ou même en générer de nouvelles, dans la confrontation avec celui qu’elle accuse ? Et tout ça pour quoi en sentiments et pour combien en argent ? Et le juge lui, il fait comment ? Il montre tout au débat public ou en laisse-t-il de côté selon sa propre sensibilité ? L’interrogatoire est une science et sa transcription, nécessaire à défaut d’enregistrement, en France par exemple, reste un artisanat. Ce qui a été dit, a-t-il vraiment été dit ? Et de la façon dont cela a été dit ? Et c’est là qu’intervient le compte rendu de presse qui fera beaucoup de notre opinion.
Conférences organisées par :